LE 10 JUILLET 1940 – LES PLEINS POUVOIRS A PETAIN.

« Travail – Famille – Patrie » se substitue à « Liberté – Egalité – Fraternité »

 Un régime antirépublicain, autoritaire et qui collabore avec l’Allemagne.

Le 10 juillet 1940, l’Assemblée nationale, qui réunit le Sénat et la Chambre des députés, tient une séance exceptionnelle dans le casino de la ville de Vichy. À l’instigation de Pierre Laval, vice-président du Conseil, elle vote les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain en vue de préparer une nouvelle Constitution qui remplace celle de 1875. C’est la fin de la IIIe République et le début de ce qu’on appelle le « régime de Vichy ». PETAIN prend le titre de « chef de l’état Français » et nomme à ses côtés comme chef du gouvernement Pierre LAVAL, partisan d’une collaboration avec les Allemands. La mention « République Française » disparaît des actes officiels ; le régime est dès lors désigné sous le nom d’État Français.

Le régime de Vichy, c’est :

La mise en place de la « Révolution nationale » basée sur des valeurs opposées à celles de la République. « Travail, Famille, Patrie » se substitue à « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Abolition des institutions républicaines et des libertés fondamentales. Dissolution des syndicats et des partis politiques. Instauration d’une législation antimaçonnique et antisémite. Propagande et culte de la personnalité.

Les grèves et les lock-out sont interdits. Le travail des femmes est découragé, l’avortement est passible de la peine de mort, le divorce est rendu plus difficile. Les communistes, les francs-maçons et les juifs considérés comme des mauvais Français sont exclus de de la communauté nationale. La presse et la radio sont contrôlées.

La « Marseillaise » reste l’hymne national mais elle est officieusement remplacée en zone Libre par un chant à la gloire de Pétain : « Maréchal, nous voilà ! ».

La collaboration avec l’Allemagne. La Milice, une organisation paramilitaire est crée pour lutter, main dans la main avec l’Occupant, contre les résistants. La politique d’exclusion des juifs devient une politique de persécution. La police Française aide les allemands à pourchasser les juifs, les francs-maçons et les étrangers qui seront déportés vers les camps d’extermination. l’Allemagne ayant besoin de main-d’œuvre, il est instauré en 1942 «la Relève » (un prisonnier français libéré contre l’envoi de trois travailleurs français en Allemagne), puis en 1943 le STO (service du travail obligatoire).

Certains français vont même combattre le bolchevisme, sous uniforme allemand, dans la LVF (Légion des volontaires français), et finissent dans la division SS Charlemagne.

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